Biotop a été cité par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire comme exemple d’une démarche d’EIT pérenne !
En pratique, qu’est-ce que l’EIT ?
L’EIT est l’acronyme d’Écologie Industrielle et Territoriale.
L’écologie étudie les interactions entre les êtres vivants et leur milieu.
L’écologie industrielle et territoriale, elle, n’a pas pour objet les êtres vivants, mais les entreprises d’un territoire. Par analogie, l’écologie industrielle et territoriale s’intéresse aux interactions entre les entreprises et leur territoire afin de créer des synergies.
L’Écologie industrielle et territoriale désigne un mode d’organisation interentreprises s’appuyant sur l’échange de ressources, la mutualisation d’emplois, de moyens et de services.
À quoi l’EIT sert-elle ?
Son objectif est de réduire l’impact environnemental des entreprises en optimisant les ressources.
Elle permet également de faire des économies en mutualisant des projets et de développer des relations entre acteurs d’un territoire.
Concrètement, ça donne quoi ?
En analysant les flux de matières entrants et de déchets sortants des entreprises, on peut développer l’économie circulaire au sein d’un territoire, c’est-à-dire faire en sorte que les déchets des uns deviennent les ressources des autres.
Des échanges de moyens et de personnel sont aussi possibles : une structure peut proposer ses compétences tandis que l’autre peut lui prêter des outils.
Et Biotop ?
Le nom Biotop fait référence au "biotope" : milieu écologique présentant des facteurs définis nécessaires à l’existence d’une communauté et dont il constitue l’habitat normal.
L’Eco-réseau sert d’intermédiaire entre les entreprises rochelaises, il favorise les échanges entre elles et avec les acteurs du territoire :
- La collecte des déchets d’entreprises est mutualisée. Certaines matières sont réemployées, transformées par des partenaires locaux de l’Économie Sociale et Solidaire, vendues sur le site ecocircus.fr. Le reste est recyclé ou traité dans des filières habilitées.
- Des échanges et visites entre adhérents sont organisés, invitant au dialogue.
- Des formations sont proposées par l’éco-réseau : elles permettent d’améliorer les pratiques et d’acquérir de nouvelles compétences.
- Un plan de déplacement interentreprises (PDIE) encourageant la mobilité douce sur la ZI de Périgny est mis en place chaque année avec l’accompagnement de Biotop.
- Des projets d’achats groupés d’énergie ou de solarisation des bâtiments de la ZI de Périgny sont amorcés.
- Une étude est menée sur la mise en place d’un système d’échange de moyens matériels et humains, appelé Ecocircuit
L’EIT rassemble les forces des acteurs d’un même territoire et permet :
- d’en améliorer la cohésion
- de réaliser des économies
- de préserver les ressources
- de produire du made in local grâce au réemploi en employant français et réduisant l’empreinte CO2 des transports
- Le prix des matières premières (issues de l’extraction) fluctue. Il arrive alors que ce coût soit plus faible que celui des matières premières secondaires (issues du recyclage).
Dans ce cas, les déchets sont difficiles à faire recycler, car il est plus rentable d’utiliser des matériaux d’extraction plutôt que recyclés. - La production en petite série et le coût du travail en France ne permettent pas aux produits issus du réemploi d’avoir des prix compétitifs. Il n’est donc pas toujours facile de vendre des produits locaux issus de l’économie circulaire malgré leurs impacts environnementaux et sociaux positifs.
- Certaines initiatives d’EIT disparaissent au bout de quelques années : une telle démarche nécessite une animation constante, une amélioration continue et une concrétisation des enjeux. Des moyens humains et financiers doivent donc être investis.