On savait déjà que les data centers avaient besoin de (tonnes) d’eau pour se refroidir. On a appris dernièrement que Microsoft a englouti l’équivalent de 2.500 piscines olympiques en 2022 pour faire fonctionner ses centres de données. Ça donne le vertige, comme quand on saute du plongeoir à 10 mètres. Alors certes, vivre dans un monde déconnecté relève aujourd’hui de la douce utopie… mais il faut quand même se familiariser avec quelques notions pour continuer à surfer en conscience (et sans se noyer) :
- En France, il y a 264 data centers dont 43 % se situent en Île-de-France
- Dans un data center, on trouve des serveurs, des baies de stockage, des routeurs, des câblages et un système de ventilation et de refroidissement
- Les data centers sont alimentés 24h/24 et doivent être refroidis en permanence (ils aiment rester à 20 °C)
- Un data center Google, basé à quelques kilomètres de Maubeuge, avale à lui seul plus d’un million de mètres cubes d’eau chaque année
- l’eau utilisée pour refroidir les data centers est prélevée sur le réseau : elle est potable !
- 77 % des data centers sont suréquipés donc ils surconsomment…
À cet inventaire démentiel, il convient d’ajouter l’émergence de l’Intelligence Artificielle et son cortège de pollutions en tous genres. Aujourd’hui, la demande des utilisateurs mobilise une puissance de traitement exponentielle. Or, pour développer une IA, il faut collecter et trier les données qui vont l’alimenter, il faut entraîner l’IA et développer son intelligence, il faut la confronter à des données inconnues pour la faire fonctionner et la perfectionner en continuant à collecter des données.
La prochaine fois que Tatie sort son portable pour retrouver le nom de cet acteur ou vous montrer que Chat GPT a écrit son dernier carton d’invitation, rappelez-lui (et vous) de l’eau mobilisée pour que l’information s’affiche en temps réel sur son écran de portable. À bon entendeur...